C'est d'abord l'amour de leurs oeuvres artistiques，littéraires et scientifiques, qui les a amenés à naviguer les uns vers les autres, depuis les ports de l'Est et de l'Ouest, au début du vingtième siècle. Dans ces pays et cultures si différents, leurs amitiés ont changé leurs vies.

Que ces amitiés durent pour toujours !

欣赏，让他们在二十世纪初，从东方和西方的港口出发，驶向彼此的国度。从此，友谊在内心深处、在异域的生活里、在彼此的文化中生根发芽。无数的岁月时光，使文学和艺术滋养出友谊的巨大羽翼，让生命自此展翅于尘埃之上、翔翱至今。

"Pinceau marchant"

Exposition des peintures de Wang Ze.

À l'âge de 15 ans, Wang Ze a quitté sa petite ville natale avec un désir ardent de voir le monde et de le peindre. Etudiant, travaillant, fondant une famille et organisant des actions bénévoles, il s'est déplacé de ville en ville pendant près de quarante ans en Chine.

Toutes les incertitudes, les pertes et les souffrances auxquelles il a été confronté ne lui on jamais fait perdre espoir. La littérature était comme une lumière qui l'a guidé et la peinture comme une graine qui a germé dans son cœur.

Cette exposition rassemble des peintures de Wang Ze datant de différentes périodes. Sous ses traits épais à l'huile, on peut trouver son amour profond et sa sincérité pour la vie ; à travers la lumière de ses aquarelles légères, on peut sentir son immense attachement à la nature ; et si vous vous approchez pour regarder les lignes fluides des esquisses, vous entendrez comme les cordes d'un violon jouant un doux solo.

Les dix-sept tableaux permettent de ressentir le parcours de l'artiste. En chemin, la littérature et la peinture ont été comme deux jambes qui l' ont soutenu dans sa recherche, jusqu'à ce qu'il trouve un nouveau chez soi en France.

Selon ses propres mots, la littérature et la peinture ont sauvé son âme. Parti d'une petite ville tranquille de Chine, en arrivant en France quarante plus tard, il y a retrouvé une vie dans un beau village en pleine nature.

Chinois/Wang Ze    Traduire /David Liziard

Ze WANG.

Artistes-Auteurs

Introduction

"L'art ne reproduit pas le visible, il rend visible" - Paul Klee

Je me souviens que lorsque j'étais enfant, je devais avoir onze ans, mon père et ma mère m'ont emmené faire ma première randonnée. Il s'agissait d'une montagne connue pour la beauté de ses sommets et la diversité de sa végétation, et dont le sommet culmine à 3 099 mètres . Au cours de cette journée de randonnée, j'ai pour la première fois ressenti la joie de marcher. Chaque pas amenait de nouvelles découvertes. Et, alors que je faisais de mon mieux pour atteindre une élévation, je trouvais un autre sommet qui m'attendait au loin, plus haut. L'excitation créée par cette perspective m'incitait à repartir.

Après cette randonnée avec mes parents, le plaisir de marcher est resté gravé dans ma mémoire. Chaque fois que je visite une nouvelle région ou une ville inconnue, je préfère marcher pour découvrir le caractère unique de chaque lieu. La marche me permet d'éclaircir rapidement mon esprit. Le temps devient doux et vivant, nourri d'un tissu de souvenirs. Progressivement, j'ai aussi pris l'habitude de noter mes impressions de marche. Avec un dessin ou un peu de texte pour essayer de capturer toutes formes de sensations : joie, réconfort, tristesse ou même colère. L'encre qui coule sur le papier blanc et les couleurs qui s'agitent sur la toile, forment à la fin un voyage réel, rendant mon expérience riche et pleine, donnant à ma petite existence plus de sens.

Ainsi marcher, noter, et m'exprimer à travers l'art, tout cela m'a amené à vivre sur les rives de la Dordogne. Et cette rivière, qui continue à se jeter dans la mer, m'incite à recommencer à marcher.

Ze WANG

05/02/2025